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Argument_dhistoricite.html

Nous allons ici nous intéresser aux compétences, et aux crédits que nous devons accorder à nos tiers...


La compétence (la formation, les responsabilités, la profession) d'un témoin ou d'un enquêteur est parfois avancée pour accréditer (ou plus rarement réfuter) la thèse qu'il défend.

Cet argument n'est cependant pas pertinent en soi, puisqu'aucune compétence n'est infaillible ni générale.

On remarquera qu'il est utilisé lorsque le fond des autres arguments ne porte pas ses fruits (il masque le propos en lui-même), et qu'elle peut tout aussi bien être utilisée dans un sens négatif que positif.

La première erreur consiste à considérer que quelqu'un de compétent est quelqu'un qui ne se trompe jamais. La compétence ne serait pas qu'un moyen (un ensemble de connaissances et d'expérience permettant de se forger un avis) mais une fin (un avis forcément bon). Or, on sait que des gens bardés de diplômes se sont déjà trompés  !

Une personne disposant de compétences (sanctionnés par une qualification par exemple), peut se justifier d’arguments qu’un néophyte n’auraient pas forcément ; ses connaissances et ses réflexes méthodologiques comme analytiques, acquis dans son domaine d'expertise, lui permettent de construire rapidement des arguments fondés sur un corpus qu'il connait mieux qu'un néophyte.

Mais une fois élaborés, les arguments d'un expert et d'un néophyte doivent être évalués en tant que tels, et non pas en fonction de la personne, l'expérience ou la connaissance qui les a produits.

Ainsi, et même si l'on peut augurer d'une probabilité en faveur du premier, un spécialiste peut se tromper comme un néophyte. Plusieurs spécialistes aux niveaux de compétences comparables peuvent avoir des avis différents. Nul n'est infaillible.

On ne doit donc pas évaluer un argument sur son origine, mais son contenu.

La compétence offre un fondement accréditant telle ou telle capacité physique ou intellectuelle. Il arrive cependant que l'on choisisse parmi ces capacités dans le but de faire ressortir tel ou tel aspect d'une analyse, voire telle ou telle conclusion.

Ainsi l'argument d'autorité consistera, paradoxalement, à prêter une qualité ou un défaut à quelqu'un en fonction, non pas de sa compétence, mais de sa position et de celle de son opposant (ou sympathisant).

Connaisseur : spécialiste qui sait tout à propos d'une chose et rien à propos de tout le reste.

L'argument d'autorité ne se limite pas toujours à interpréter la compétence du témoin. Il arrive aussi qu'on l'avance indépendamment de celle-ci, la compétence n'étant plus spécialisée mais généralisée à tout domaine d'expertise.

On présentera par exemple un microbiologiste ou un juge comme quelqu'un de "sérieux" et crédible dans l'absolu, c'est-à-dire indépendamment du domaine de compétence en cause. De cette manière, un astronome pourra être présenté comme pouvant avoir un avis autorisé sur les dérives psychologiques d'un témoin, etc. En vérité un biologiste sera tout aussi désarmé qu'un témoin lambda face à une observation étrange un soir d'été, et le plus réputé des psychiatres ne sera apte à analyser une photo d'ovni.

On notera enfin que, puisque le principe est faux, son application opposée l'est aussi : on ne peux réfuter un argument sur la seule base d'une absence de compétence, quelle qu'elle soit.

L’argument d’autorité nous invite à se méfier des savoirs prêts à l’emploi assenés par des personnes dont le titre, la profession, le charisme nous amènerait à leur donner du crédit.


Nous ne devons pas pour autant discréditer toutes paroles, mais veillez à rester sur nos gardes quelques soient les compétences supposées de la personne...


Car tout le monde peut se tromper ...


Et les diplômes, certifications, prix, ... ne sont pas toujours accompagnés des compétences qu’ils sont sensés représentés...

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